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On fait le bilan avec Coach Prat

Fin Novembre, période de trêve internationale. Si certains joueurs en ont profité pour se ressourcer et passer les fêtes en famille (les Américains et Thanksgiving), Coach Prat n’a pas pris de jours de vacances.

Samedi matin, 9h45, juste avant un entrainement, il nous a accordés quelques minutes pour tirer un premier bilan des deux premiers mois de l’équipe dans l’Elite.

Entretien réalisé samedi 27 Novembre.

On est actuellement 15è au classement, on a décroché une qualification en 1/8e de finale, globalement quel bilan tires tu du début de saison ?

Coach Prat : Moyen, c’est un bilan moyen. On a deux belles victoires de prestige contre l’ASVEL et contre Pau Orthez, néanmoins on a deux défaites que l’on aurait peut-être pu éviter. Notamment celle de Roanne à domicile où on est à +4 à 40s de la fin. A Fos, on ne fait pas un bon match. Ce match là c’est nous qui l’avons perdu. Donc bon c’est un bilan mitigé.

Le calendrier n’a pas été un clément non plus

Coach Prat : Le calendrier a peu d’importance pour moi. Tous les matchs on les joue pour les gagner. Alors c’est sûr qu’on se dit toujours qu’on a plus de chance de battre une équipe « supposée plus faible » que l’Asvel ou Monaco néanmoins on se rend compte qu’aujourd’hui — c’est le point positif de ce début de saison — , le Paris Basketball peut jouer les yeux dans les yeux avec tout le monde. Le calendrier n’est pas une excuse, n’a jamais été et ne sera jamais une excuse.

« Le Paris Basketball peut jouer les yeux dans les yeux avec tout le monde », on a l’effectif pour battre les Mets 92 qui marchent sur l’eau cette saison ?

Coach Prat : Je pense qu’aujourd’hui le Paris Basketball peut rivaliser avec tout le monde. Mais peut aussi perdre contre tout le monde. C’est l’enseignement de cette première partie de saison. On a battu l’Asvel et Pau mais on a aussi perdu contre Fos et Roanne. Après est-ce qu’on a l’effectif pour rivaliser avec Monaco, l’Asvel et Boulogne ? Non je ne le pense pas. Ces trois équipes sont à mon sens, intouchables dans le championnat. Après comme elles jouent des compétitions européennes, elles vont être fatiguées et perdre quelques matchs au cours de la saison. Néanmoins, je pense que toutes les autres équipes se valent et n’importe quelle équipe peut battre n’importe quelle équipe en dehors de ces 3 équipes là.

Avec les blessures au sein de l’équipe (Milan Barbitch, Amara Sy et Lois Gendrey), envisage-t-on de prendre un pigiste médical ?

Coach Prat : Non pas pour le moment.

Un mot sur le début de saison de nos jeunes Milan, Juhann, Isma qui découvrent l’Elite ?

Coach Prat : Milan, Juhann et Isma sont sur une troisième année, une fin de premier cycle chez nous. On voit qu’ils arrivent à jouer et à performer sur cette pré-saison et ce début de saison. On peut noter que le minimum de temps de jeu c’est 15mn par match (Milan), ce qui est déjà beaucoup pour un jeune de 20 ans. Et ça se concrétise de façon statistique par des très bons matchs de Juhann contre l’Asvel (xxxx) et Pau (xxxx). Des très bons matchs d’Ismaël, contre Roanne en CDF et contre Pau. Et les deux derniers viennent d’être récompensés par une sélection au All Star Game ce qui est assez rare pour des jeunes de leur âge à 19 et 20 ans.

Juhann a connu un début de saison un peu compliqué. Comment tu l’expliques ?

Coach Prat : Il s’est passé ce qui se passe normalement dans la vie d’un jeune basketteur qui n’a pas coupé. Le lendemain du dernier match à Lille, il était déjà dans l’avion pour aller aux Etats-Unis, il a vécu un été intense où pendant 2 mois (de mi-juin à mi-août) il a fait des workout avec des franchises NBA pour arriver à être drafté par les Boston Celtics. Il a fait une saison quasiment de douze mois Juhann. Quand il est rentré en France, il a eu une phase de décompression ce qui est normal. Il avait atteint un premier objectif. Il a fallu d’abord qu’il repose son corps, on lui a alloué beaucoup de temps de récupération et dans un second temps, il a fallu qu’il se refixe des objectifs afin de pouvoir se relancer et relancer la machine. Ça a pris du temps, ce qui est normal. On a essayé de l’accompagner, de l’aider parce que ce sont des phases qui ne sont pas simples pour lui. Et aujourd’hui on au un Juhann qui recommence à être de nouveau performant comme il l’avait été en fin de saison.

Et Ismael qui a rejoint l’Equipe de France, c’est une consécration du travail accompli depuis plus de 2 ans ?

Coach Prat : C’est génial. Il faut se rappeler qu’il y a deux ans et demi c’était un gamin qui ne s’était jamais entrainé en pro et jouait en U18 et en Nationale 3. Ça prouve qu’avec beaucoup de travail et d’humilité, les jeunes potentiels peuvent faire énormément de choses. C’est surtout une récompense du gros travail effectué par Ismaël en relation avec Bienvenu (Kindoki) depuis maintenant quasiment un an (ndlr : Bienvenu Kindoki est en charge du développement individuel d’Ismaël). Donc c’est une belle récompense pour le joueur, le staff et le club.

Un mot sur les très jeunes Pacome Dadiet & Mohammed Diawara ?

Coach Prat : Pacome et Mo ils ont 16 ans, ce sont des garçons qu’on a pris pour être partenaires d’entraînement sur cette première saison et on voit qu’aujourd’hui on les a déjà mis sur le terrain. Mo sur la pré-saison et Pacome a joué quelques matchs notamment contre Monaco et Rouen en Coupe de France. Je suis très très content de leur investissement, de leur développement et très fier de les avoir avec nous.

On les voit beaucoup travailler en dehors des heures d’entraînement, ont-ils un programme spécifique ?

Ils participent aux séances d’entraînement collectives et il y a énormément de travail individuel avec les assistants et les coachs « skills development ». Ils ont tous les deux un travail individuel spécifique à faire que je définis avec Bienvenu et Vladimir, coach des U18.

D’ailleurs, je tiens à noter que le groupe U18 a énormément progressé et ils sont quasiment qualifiés pour la poule haute de leur championnat U18.

Sur le recrutement et l’intégration de Kyle ALLMAN Jr

Coach Prat : KJ, son intégration s’est faite relativement facilement. Parce qu’il correspond à l’ADN du Paris Basketball. C’est un drogué du basket et de travail. Dans notre langage on dit que c’est un rat de gymnase. On est très contents de l’avoir dans l’équipe. Il amène sur et en dehors du terrain, parce que c’est un leader par l’exemple. C’est toujours le premier arrivé à la salle après le coach et très souvent le dernier parti. Au-delà du basketteur, c’est un mec extra.

Sur le recrutement et l’intégration de Kyle O’Quinn

Coach Prat : C’est un personnage. C’est quelqu’un qui amène beaucoup de positivité et d’énergie. C’est un joueur à part dans la vie d’un coach, d’une équipe. Il nous amène son expérience et sa différence de culture. Il vient de la NBA où le basket est un peu différent. Ça nous a pris un peu plus de temps pour réussir à l’intégrer que KJ, néanmoins on voit que sur les 3-4 derniers matches il est vraiment monté en régime et on est sur une belle phase d’intégration et on est vraiment contents de l’avoir dans l’équipe. Maintenant j’attends de lui qu’il ait de la constance et qu’il reste a minima à ce niveau de performance là.

On des belles individualités mais un bilan comptable mitigé (15è au classement) qu’est ce qui pêche ?

Coach Prat : On a des belles individualités, on commence à avoir un très beau collectif, à jouer beaucoup mieux en équipe. Défensivement sur les 4 derniers matchs c’est beaucoup plus constant (-80 points encaissés). De toutes façons, une équipe ça ne se décrète pas, ça se construit. Il a fallu digérer la montée, on a ajouté des joueurs par rapport à l’année dernière qu’il a fallu intégrer. Aujourd’hui, il faut continuer de travailler, d’avancer, de bâtir ce collectif. Sur les derniers matchs, l’équipe a montré un beau visage défensif. Maintenant c’est à confirmer sur le mois de Décembre.

Quels objectifs tu as fixé jusqu’aux vacances ?

Coach Prat : Gagner le prochain match. Le seul objectif c’est de gagner le match d’après.

Le prochain match est face à Bourg, autre grosse écurie du championnat.

C’est une équipe talentueuse, bien coachée, difficile à jouer. Ils ont 10 joueurs de haut niveau : 2 joueurs en équipe de France, Axel Julien et Alexandre Chassang, des étrangers qui ont évolués en Coupe d’Europe, des Français de haut niveau, Hugo Benitez qui vient de rejoindre l’équipe de France comme Ismaël. Le danger peut venir de partout !

On y va en challenger mais avec de l’ambition. L’ambition de faire une bonne performance là bas. On est concentrés sur nous. Tout est possible avec le Paris Basketball !

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