Alors que nos Parisiens ont disputé, ce mercredi, leur premier match de préparation face aux Belges du Spirou Charleroi (93-59, dont 32 points de Nadir Hifi), notre nouveau coach, Tuomas Iisalo, déploie sa méthode de travail. Management de son groupe, style de jeu ou encore liens entre l’équipe et les supporters : le technicien finlandais nous dévoile sa vision du Paris Basketball 2023-2024.
Comment s’est passée cette première rencontre de l’avant-saison ?
C’était une grande sensation pour tout le monde de retrouver le parfum d’un match. Notre première moitié du match a été très bonne, avec beaucoup d’intensité défensive, une bonne présence au rebond et de bons déplacements sur le parquet. La deuxième partie de la rencontre s’est avérée nettement plus compliquée : notre niveau de concentration et d’efforts a décliné et, dans ces situations, les choses deviennent plus difficiles face à un adversaire qui prend alors confiance. On a pu aussi mesurer l’absence de certains joueurs. (*) Cela a contribué à rendre difficile le fait de maintenir un rythme de haute intensité pendant 40 minutes. D’une façon générale, c’était un bon premier rendez-vous de pré-saison, avec de la qualité. Beaucoup de bonnes choses, et d’autres qu’il faudra améliorer.
Au-delà de ce match, quel ressenti vous inspire le début de préparation de votre équipe depuis le début du mois ?
Une expérience très positive ! Le groupe est plein d’énergie et prêt à travailler. On a le sentiment de s’améliorer chaque jour. Les joueurs ont montré des choses essentielles à mes yeux : l’envie de se battre pour l’équipe, de se donner à l’entraînement et d’apprendre chaque jour à devenir meilleurs. Je suis donc très satisfait de cette entame de préparation.
Comment avez-vous organisé la pré-saison entre les aspects tactiques, physiques et mentaux ?
Nous avons entamé cette phase par 3 jours d’entrainements sans contacts, durant lesquels nous sommes restés focus sur la préparation physique et la dimension technique. Le staff et moi, nous nous entendons très bien. Adri (Adrian Ariza Medina, le nouveau responsable de la performance) me communique beaucoup d’informations afin qu’on puisse trouver le bon équilibre entre le travail et la récupération. Ensuite, on a commencé à travailler les fondamentaux, les petits détails qui peuvent faire la différence.
« On veut jouer vite, pas seulement avec nos pieds, mais avec nos têtes »
Comment se passe votre découverte des joueurs que vous n’aviez jamais coachés ?
On a commencé par regarder beaucoup de vidéos avec le staff pour qu’en arrivant, on sache quels sont les caractéristiques de tel ou tel joueur, quel est son profil sur le terrain. C’est essentiel car les joueurs doivent s’adapter au coach, mais le coach doit lui aussi s’adapter aux joueurs. Les vidéos, c’est bien, mais, dans la vraie vie, on mesure qui est vraiment capable de faire quoi. On relève parfois des petits détails qu’on ne voit pas à l’écran. J’accorde aussi de l’importance à un point : avoir des conversations avec les joueurs, pas seulement à propos du basket, mais aussi pour les connaitre en tant que personnes. On va passer les 10 prochains mois ensemble, et on se verra plus que l’on ne verra nos familles. Alors, savoir ce qui motive chacun est un aspect essentiel dans l’approche d’un groupe.
Quelles sont vos attentes concernant la semaine de stage que l’équipe va passer en Finlande, du 24 au 31 août ?
Un tel stage constitue toujours une expérience positive. Lors de mes expériences précédentes, on a par exemple joué dans le Nord de la France, à Calais, au bord de la mer Baltique, dans la ville allemande de Rostock, ou encore dans les montagnes slovènes. Avec mon staff, on cherche ainsi à proposer aux joueurs quelque chose de différent de leur environnement quotidien. Pour cette année, on a choisi la Finlande. On s’entrainera sur le complexe de l’équipe de Finlande. On passera aussi énormément de temps ensemble pour continuer à se connaitre et à se construire en tant qu’équipe. Par expérience, je sais que ces moments partagés rendront nos interactions encore plus positives. Ce type de stage s’inscrit dans un processus essentiel pour créer une forte osmose au sein du groupe.
Pouvez-vous décrire en quelques mots le style qu’aura l’équipe cette saison ?
Cela a toujours été important pour moi et le staff d’affirmer une forte identité. On veut jouer vite, pas seulement avec nos pieds, mais aussi avec nos têtes. Il faut que chacun sache ce qu’il a à faire, qu’il connaisse son rôle. On veut être l’équipe qui travaille le plus dur. Je pense que c’est ce qui apportera énormément d’excitation chez les fans. C’est cet état d’esprit qui va nous connecter à eux et les rendre fiers de nous supporter. On veut cette atmosphère autour de l’équipe.
(*) TJ Shorts (Macédoine du Nord), Sebastian Herrera (Chili), Mikael Jantunen (Finlande) sont actuellement avec leur équipe nationale.
Affiches délocalisées, matchs à la Halle Carpentier et à l’adidas Arena : quelle que soit la salle, retrouvez Tuomas Iisalo et suivez les passionnants défis du Paris Basketball en vous abonnant ICI.
