Incroyable au Japon: il dépense plus de 14 000 dollars pour devenir un chien — sa première promenade en laisse fait le buzz

5 novembre 2025

Au Japon, un homme a dépensé plus de 14 000 dollars pour se glisser dans la peau d’un chien, et il sort désormais en promenade, en laisse, sur quatre pattes. Cette métamorphose, loin d’une simple fantaisie, a été pensée comme un véritable mode de vie, travaillé dans ses moindres détails. Derrière cette figure se cache « Toco », un nom d’emprunt qu’il adopte quand il enfile son costume de colley.

De l’enfance à la rue publique

Depuis plus d’un an, Toco vit ce personnage, qu’il a imaginé dès sa jeunesse. Enfant, il rêvait de liberté canine, d’une existence sans paroles, rythmée par des gestes simples et des rituels répétitifs. Pour donner corps à ce fantasme, il a commandé une combinaison de colley ultraréaliste auprès de la société japonaise d’effets spéciaux Zeppet.

Dans ses vidéos, diffusées sur une chaîne YouTube qui rassemble près de 30 000 abonnés, on le voit déambuler dans les rues en adoptant une démarche étudiée et des attitudes de chien domestique. Les passants s’arrêtent, oscillant entre étonnement et fascination, face à ce personnage à la fois troublant et touchant.

« J’ai enfin réalisé mon rêve: être un animal, et vivre ce moment pleinement », confie-t-il à la caméra dans l’un de ses clips. Cette déclaration, simple et directe, révèle une quête d’authenticité qui dépasse le spectaculaire.

Bien plus qu’un costume

Le projet ne s’arrête pas au simple déguisement: Toco a acheté une cage pour dormir, a répété des mouvements pendant des semaines, et a travaillé sa respiration pour mieux incarner la silhouette d’un colley. Il s’exerce à rester sur les coudes, à incliner la tête, à réagir à des stimuli sonores comme un chien bien dressé.

Malgré la médiatisation, Toco tient à son anonymat, par crainte du jugement. « J’ai peur que mes proches trouvent cela bizarre », confie-t-il dans une interview reprise par le Mirror. Sa famille a été surprise, ses amis aussi, face à ce choix assumé d’une vie de compagnon… en version humaine.

Entre liberté et gêne

Chez Toco, la pratique oscille entre liberté intime et gêne sociale, entre exploration de soi et inconfort du regard des autres. Il y trouve une joie authentique, une manière d’aller au bout d’un désir ancien, tout en préservant sa vie privée.

Ce double mouvement — se montrer et se cacher — met en lumière la tension entre normes collectives et aspirations personnelles. Être soi, ici, suppose une part de courage, et l’acceptation d’un décalage vis-à-vis des attentes dominantes.

Ce qu’il faut retenir

  • Une combinaison de colley sur mesure conçue par Zeppet.
  • Un budget de plus de 14 000 dollars, reflet d’un engagement réel.
  • Des sorties dans la rue, avec laisse et comportements canins.
  • Une chaîne YouTube active, avec des vidéos vues des milliers de fois.
  • Une volonté d’anonymat, malgré une curiosité médiatique croissante.

Un miroir de notre époque

L’expérience de Toco interroge notre rapport à l’identité, à la performance et à la frontière entre « jeu » et réalité. À l’ère des avatars et des métavers, se transformer devient une forme d’expression, autant qu’un laboratoire de sens personnel. Certains y voient une excentricité extrême, d’autres une exploration artistique, d’autres encore une quête d’apaisement face à des vies trop contraintes.

Au fond, il ne s’agit pas seulement d’une histoire étonnante, mais d’un symptôme culturel: celui d’individus qui cherchent des formes nouvelles pour dire « je », quitte à bousculer les codes de la normalité. Le costume devient un langage, et la promenade en laisse, un rituel identitaire.

Où se trace la frontière ?

Reste la question du regard public: jusqu’où peut-on performer une altérité dans l’espace commun sans heurter ni se trahir? Toco avance pas à pas, au rythme d’une expérience qu’il veut fidèle à ses valeurs, et respectueuse des limites des autres. Sa démarche nous invite à repenser le consentement collectif, l’acceptation de la différence, et la possibilité d’une cohabitation plus souple des imaginaires.

Qu’on s’en amuse, qu’on s’en émeuve ou qu’on s’en irrite, cette vie « sur quatre pattes » rappelle qu’il existe mille façons d’habiter son corps et d’habiller son âme. Et que, parfois, le chemin vers soi passe par une fourrure synthétique, un harnais bien ajusté et le cliquetis discret d’une laisse sur l’asphalte.

Mathieu Rousseau
Mathieu Rousseau
Passionné de basket depuis toujours, j’ai choisi de transformer cette passion en métier en créant Paris Basketball. Je couvre autant l’actualité française que les grandes compétitions internationales, avec un œil attentif sur les talents émergents. Mon objectif : transmettre l’énergie et les histoires qui font vibrer le jeu.