L’une des plus grandes icônes du basket espagnol profite aujourd’hui d’une retraite bien méritée.
Rudy Fernández a dit adieu au basket, laissant derrière lui le statut de joueur ayant disputé le plus grand nombre de matches pour l’équipe d’Espagne (266), le plus grand nombre de médailles remportées (11) et le plus grand nombre de médailles d’or (6). Une carrière remarquable qui a défié les pronostics et qui l’a vu partager les vestiaires avec des talents extraordinaires, et avec l’un d’entre eux qui se distingue particulièrement.
Dans une interview récente accordée à AS, la légende du Real Madrid est revenue sur ses années en tant que joueur et n’a pas hésité à désigner le coéquipier qui l’a le plus marqué. « C’est assez simple. J’ai eu la chance de jouer avec Pau pendant de nombreuses années. Avec des joueurs comme Navarro, Llull… je pourrais dresser une liste. Brandon Roy, LaMarcus Aldridge. Une très longue liste. Mais celui qui a eu l’impact le plus fort sur moi professionnellement et personnellement a été Luka Doncic. Certains joueurs sont touchés par une baguette magique, et Luka en fait partie. »
Après une année éblouissante avec la Joventut Badalona, la NBA a frappé à sa porte et il a décroché le téléphone. Le pion espagnol a établi un nouveau record de tirs à trois points pour un rookie, mais ses années passées aux États‑Unis n’ont pas été aussi prolifiques qu’il l’aurait souhaité… une expérience qui, à long terme, s’est avérée positive. « Il est vrai qu’il y a eu des moments où l’entraîneur a fait confiance à un autre type de joueur que le mien. La NBA est très axée sur les étiquettes, et après avoir établi ce record, on m’a étiqueté uniquement comme tireur. J’ai vu ma progression stagnante en tant qu’athlète, mais ce genre de choses arrivent, et il ne faut pas pointer du doigt qui que ce soit. Si je regarde en arrière, je me reprocherais de ne pas avoir mûri un peu plus tôt et d’avoir été capable de prendre mes propres décisions tout en écoutant aussi ma famille. Ce sont les leçons que la vie et le sport enseignent. C’est ainsi que je suis arrivé à Madrid en joueur mûr, et cela m’a aidé dans mes années suivantes à devenir le joueur que j’ai finalement été. »
